Très bien parti (3ème du prologue) dans cette TRANSVESUBIENNE 2012, notre FREE AGENT Freddy BETREMIEUX devra finalement faire face à une casse de dérailleur qui anéantira ses chances de podium pour lui et son TALL BOY. Un grand bravo à lui néanmoins pour n’avoir pas lâché l’affaire et s’être accroché jusqu’au bout. Détails d’un WE forcément mouvementé…
« Pour la 20ème édition, retour du prologue le samedi.
Je suis arrivé à La Colmiane le vendredi, je m’habille pour reconnaitre ce fameux prologue (10km, +180m, -800m), j’arrive à peine au départ et il se met à grêler copieusement… Demi-tour, pas de reco pour ne pas pourrir le vélo et prendre le risque de tomber malade.
Samedi matin, récupération des plaques puis marquage du cadre et des roues de dimanche. Pour le prologue, l’UCC nous donne le droit d’utiliser une paire de roues « enduro ».
Personnellement, mes roues sont les mêmes pour les deux jours. Je n’ai pas l’intention de prendre trop de risques lors du prologue. On part par vagues de cinquante toutes les cinq minutes. J’ai le dossard 12 donc dernière vague avec les « tout bons » ! Sur la ligne, j’ai Jacques Devi et Arnaud Grosjean à ma droite, Bailly-Maître à ma gauche, je suis dans la roue de Wildhaber, pour l’instant je suis pas mal ! Dès le départ je suis dans les 10, 8ème exactement, on rentre dans le 1er single en sous-bois, très humide, les racines sont sorties après le passage de + de 700 riders. A la sortie de ce single je suis dans la roue de Maxime Folco qui négocie mal une ornière et chute deux mètres plus bas, je ralentis, prends de ses nouvelles, il me dit que ça va, je continue. (A l’arrivée j’apprends qu’il s’est cassé le poignet, pas cool.) Quelques centaines de mètres plus loin je vois Arnaud Grosjean qui sort des arbres, lui aussi a du subir une ornière (vivement les leçons de pilotage). Perso j’adore les terrains gras, je me régale sans prendre de risques inutiles. On arrive sur la partie physique où je rattrape Damien Oton et Jérémy Arnould, je me mets un peu dans le rouge pour prendre de l’avance avant la dernière partie descendante. On double les retardataires des vagues précédentes, très bon esprit des riders qui s’écartent pour faciliter les dépassements. Le Tallboy est au top, je ne pensais pas ouvrir autant mais ça passe à l’aise ! Je finis 3ème de ma vague derrière Bailly-Maître et Wildhaber, et 4ème scratch à 1 petite minute de la gagne (Giordanengo s’invite à la 2ème place avec son vélo électrique). Bilan plus que positif ! Place à la récup’ pour aborder la course du lendemain.
Réveil à 4h du mat’, départ à 6h30. La météo est imprévisible, c’est couvert mais va-t-il pleuvoir ?
Dès le départ je suis en cinquième position, je passe quatrième au bout de 10 minutes, on entre dans le single du prologue de la veille, on prend un bout de piste et on arrive sur un single à flan de montagne. Je suis petit plateau et sur le 36 derrière. Je passe près d’une pierre qui perd son équilibre et touche la chape de mon dérailleur qui a la bonne idée de s’enrouler dans les rayons. Au top. Dérailleur et patte cassés, j’ai une patte sur moi mais le dérailleur est HS. Je décide de couper la chaine et de rouler en Singlespeed jusqu’à la zone technique (j’y arrive après 3h de course et 55 places de perdues…) Entre temps Thierry Fontaine me double. Après 2h en alternant roulage et marche j’arrive tant bien que mal à La Madone d’Utelle où je monte un dérailleur tout neuf, une chaine, une patte en moins de 10′. Je repars dans les 60 dans l’optique de me faire plaisir. Et j’ai rien regretté ! Un régal cette descente de la Madone avec le Tallboy. En bas, je suis pointé 45ème, soit 15 places de gagnées en 30 minutes, c’est bon pour le moral, d’autant plus qu’un gros morceau arrive : la montée sur Levens. Je suis surpris de passer toute la montée en vélo, la fin de cette montée est démoralisante, on roule sur une piste blanche en plein cagnard et tout le monde est cuit. Après tous ces efforts je commence à accuser le coup, il doit me rester 2h de course dont un portage en montée, les premières crampes arrivent puis repartent, puis reviennent puis repartent. J’approche du top 20 en arrivant sur Nice mais le manque de balisage en ville a eu raison de nous. Nous nous perdons, au lieu de passer dans un tunnel on est sur une 4 voies en ville, cool! Il me reste un peu de lucidité pour nous orienter vers l’arrivée. Je passe la ligne après 7h37 de course et pas mal de mésaventures. J’ai fini, c’est le principal. Et même si un podium était jouable vu les sensations avant de casser, on ne va pas refaire la course. Grosse déception après 6 mois de préparation, mais ce n’est que partie remise pour l’an prochain, avec un Tallboy voire en Highball…