Damien est notre photographe depuis de longues années. Il a eu récemment l’occasion de shooter une des légendes vivantes du VTT, autant dire qu’il n’a pas laissé passer sa chance, et comme c’est un gars sympa, il a voulu nous faire partager ce moment.

Voici donc l’histoire de la rencontre de Damien avec Steve Peat :

Nous sommes au mois de novembre, j’avais contacté Steve quelques temps auparavant pour fixer une date de rendez-vous.

Il commence à faire froid en France et je prends l’avion à Nice un lundi matin.

J’arrive à Manchester en fin d’après midi, où, ô surprise, il fait déjà nuit et froid !

Sur place, je loue une Vauxhall (Opel Anglaise). Il me faudra quelques kilomètres pour m’adapter au volant à droite.

Direction Sheffield qui se situe à environ une heure de route de Manchester. L’hôtel est très convivial avec un joli pub au rez-de-chaussée et les chambres au premier étage.

Une bonne bière devant un match du championnat anglais, puis c’est direction dodo pour une bonne nuit réparatrice.

Lendemain matin, le RDV avec Steve Peat est donné à 10h chez lui. Me voilà parti à 9h avec mon GPS et son adresse. Sauf que la bonne blague, c’est que la route qu’il m’a indiquée existe en 6 exemplaires à Sheffield et que mon GPS ne reconnaît pas le code postal…

9h45 : j’appelle Steve qui répond d’un magnifique « Bôndjur » avec un accent Anglais à faire pâlir Jane Birkin ! Je lui explique où je suis, sans succès. Après avoir tourné 1 heure dans Sheffield, je me pose devant une station essence et rappelle Steve pour qu’il vienne me chercher.

Au bout de 5 minutes, un Mercedes Sprinter Santa Cruz Syndicate pointe le bout de son gros nez. La fenêtre du conducteur se baisse : « What’s the plan? »

Je lui explique ce que je souhaite faire et je le suis jusqu’à chez lui, une petite ferme perdue au milieu des hautes plaines qui surplombent Sheffield (ville sidérurgique d’où le surnom de Sheffield Steel).

J’entre chez lui le temps qu’il se prépare pour aller faire les photos d’actions. Le ciel est menaçant, la météo annonce de la neige pour la fin d’après midi et les deux jours qui suivent…

Steve est très accessible et on discute pas mal pendant le déplacement jusqu’à l’un de ses lieux d’entraînement situé à quelques minutes de là. Et puis je comprend ce qu’est un « grand champion ». Nous n’avons pas beaucoup de temps pour les photos parce qu’il fait froid et que le temps n’est pas top.

Pour les photos d’action, on fonctionne à la commande, je lui demande si il peut faire ça, et il me répond : « OK, no problem ».

Un ou deux passages et nous passons à autre chose ; pas un bruit, juste celui des crampons dans les appuis.

1h30 plus tard, direction l’un de ses pubs préférés, sympa et convivial. Nous mangeons avant de rentrer pour l’interview (où sa femme ainsi que l’un de ses enfants nous attendent). Quelques photos dans son garage et une petite « cup of tea »…

Il me présente le livre qu’il a sorti après sa victoire aux championnats du monde en 2009 et je le redescend au centre ville pour qu’il puisse récupérer sa voiture. C’est là que nous nous quittons…

Bien qu’il soit une icône mondiale du VTT et le plus « vieux » descendeur auréolé d’un titre de champion du monde encore en lice, il n’est pas pour autant inaccessible. En fait, c’est même tout le contraire ! Steve est un gars chaleureux et vraiment sympathique qui, sur le plan humain et sportif, est un exemple dans le VTT. Il a su construire sa carrière comme un grand professionnel. Merci à lui.

Photos: www.droz-photo.com – Toute reproduction, même partielle, est interdite. Merci de nous contacter avant un usage éventuel.

Interview parue dans le numéro de VTT Mag du mois de Mars 2011

Retrouvez le V10 Syndicate de Steve ICI et la galerie photo ICI